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Du confinement au déconfinement pour le collectif Solidarité Migrants Bugey Sud

Accueil de l’étranger

Le collectif Solidarité Migrants Bugey Sud accompagne deux familles, composées pour l’une d’une fillette de 3 ans et pour l’autre de 4 enfants âgés de 4 à 17ans. Un membre du collectif nous livre le vécu du confinement, du déconfinement et les projets à venir des familles accueillies à Lhuis, dans l’Ain.

 

« Pour toute la période du confinement, les deux familles se sont rassemblées au même endroit. Nous les emmenions faire les courses une fois par semaine et les restos du cœur ont fonctionné quelquefois pour assurer un soutien alimentaire. De ce côté-là, pas de soucis !

Notre plus grande difficulté durant le confinement, et qui perdure aujourd’hui, sont les « tracasseries » administratives. Heureusement, la responsable du pôle[1] est présente et quelques membres du collectif s’y sont attelés avec acharnement ! Nous les félicitons et les remercions régulièrement, car ce sont des parcours du combattant à chaque fois : obtenir la CSS/CMU (couverture maladie universelle, devenue la complémentaire santé solidaire), faire des démarches auprès de la Caisse d’allocations familiales, de Pôle emploi, des banques pour l’ouverture d’un compte, etc.

Le collectif est également attentif à initier les personnes accueillies à ce labyrinthe administratif : ne pas seulement faire pour, mais surtout faire avec les familles.

Durant toute la durée du confinement, nous avons dû arrêter les cours de français à domicile. Cela a surtout manqué à l’une des mamans qui n’est arrivée qu’en octobre et comptait beaucoup sur les cours de français pour améliorer sa pratique de la langue française.

Le papa a assuré le suivi scolaire des enfants. Le français de leur avant-dernier né, en classe de sixième, a bien progressé tandis que les deux grandes ont réussi à suivre les cours du collège et du lycée.

Se déconfiner, entre craintes et désirs de liberté

Les parents ont très peur de remettre leurs enfants à l’école et à la crèche et ne souhaitent pas qu’ils s’y rendent. Le collectif a un peu insisté car l’accès à l’école signifie également l’amélioration de la langue et l’adaptation : l’un des enfants, qui est en 6ème, ira finalement lundi prochain au collège.

Par ailleurs, les adultes vivent très mal de rester encore isolés et ils seraient prêts à prendre le train pour aller à Lyon… Ce que nous avons déconseillé !

La problématique principale qui joue considérablement sur le moral des familles est la question du logement. Toutes deux recherchent un logement dans la ville de Metz. C’est très dur d’attendre encore que les recherches de logement redémarrent : l’impatience est là et elles sont inquiètes que cela stagne encore longtemps. La période du ramadan n’a pas facilité les recherches.

Vers l'avenir

Dès que cela sera possible et que les démarches de recherche de logement pourront reprendre, nous allons nous concentrer sur les déménagements à Metz pour les deux familles !

Il faudra aussi reprendre les cours de français obligatoires de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration, trouver du travail et une solution pour passer le permis de conduire : des mois intenses à venir !

Le collectif, lui, reprend au fur et à mesure ses réunions hebdomadaires...

Emmanuelle Demolliens, pour le collectif Solidarité Migrants Bugey Sud

 

[1] Pôle de la plateforme protestante pour l’accueil des réfugiés



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