Vendredi 5 et samedi 6 décembre 2014, c’est au Palais de la Femme à Paris qu’ont eu lieu les deuxièmes Assises nationales des entraides protestantes, organisées par la Fédération de l’Entraide Protestante.
Jean-Michel HITTER Louis GALLOIS
Président de la FEP Président de la FNARS et du Conseil de surveillance de PSA
Catherinne TRAUTMANN François CLAVAIROLY
Ancienne députée européenne Président de la Fédération protestante de France
Jean FONTANIEU Joël DAUTHEVILLE
Secrétaire général de la FEP Pasteur de l'Eglise protestante unie de Nancy
Douglas NELSON
Pasteur de l'Eglise protestante unie de France
Sur le thème « Risquons la fraternité ! », plus de 200 acteurs des entraides protestantes se sont réunis pour assister à des conférences, participer à des ateliers sur le bénévolat, les bénéficiaires, la question du sens, la diaconie de demain et partager des moments conviviaux.
Comme l’ont rappelé l’ensemble des intervenants, les entraides sont responsables, capables et tiennent des engagements que l’Etat lui-même peine à tenir. Car il n’est pas tant de lieux fraternels, à l’époque actuelle, qui conjuguent amour et solidarité quelles que soient les origines sociales et géographiques des personnes, leurs capacités ou leurs différences. Et face au délitement du lien social, à la montée des égoïsmes, aux discours de haine et d’exclusion, il est nécessaire d’agir ensemble, de faire corps pour une société plus juste, d’apporter un geste fraternel…
Mais s’il est productif, le mouvement associatif doit aussi veiller à s’ouvrir à l’extérieur.
Les intervenants ont ainsi souligné l’importance de se décloisonner et d’agir en lien avec d’autres acteurs. Dans son allocution Louis Gallois, président de la FNARS (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) et du conseil de surveillance de PSA, a affirmé la nécessité de réconcilier l’économie et la solidarité, fort de son constat qu’il n’y a pas de financement de politiques de solidarité sans compétitivité économique, et qu’inversement il n’y a pas non plus de croissance sur le long terme sans des politiques de solidarité. Sur le terrain, considérant que le chômage de longue durée est le principal facteur d’exclusion, il encourage les associations d’entraide à « risquer des liens » avec les entreprises pour permettre à ces personnes d’intégrer des entreprises tout en bénéficiant d’un accompagnement social. Quant à Catherine Trautmann, ancienne ministre et députée européenne, son intervention a porté sur l’urgence de « risquer des liens » avec les institutions européennes, le parlement européen et la commission européenne particulièrement. Ce n’est qu’en faisant remonter nos points de vue, nos constats et nos difficultés vers ces institutions que nous aurons des chances de construire une Europe plus politique et plus juste socialement.
Au cours des ateliers, les participants ont échangé sur les actions innovantes à l’œuvre dans certaines entraides : hébergement de demandeurs d’asile avec des particuliers, épiceries sociales, prêts à taux zéro, prévention de l’isolement des personnes âgées, etc.
Deux jours d’échanges nourris, de chaleur partagée… et d’amitié !
Crédits photo : David VALAT - 06 59 67 16 18