Il semblerait que nos concitoyens, en ces périodes de crise, se sentent particulièrement déprimés. Ce constat, partagé par la totalité des analystes et des médias, affecterait tous les rouages de la société, l’économie comme le social, les sphères intellectuelles comme artistiques, les jeunes comme les plus âgés… Pour les plus sombres pronostiqueurs, la France serait entrée dans un cycle de dépression très profond, alimenté par les difficultés économiques, le contexte politique, la mondialisation, la crise environnementale, etc.
Pourtant, à y regarder de près, le constat n’est pas aussi tranché. Les sondages affirment que les Français sont les plus heureux en Europe, le pays est riche, certaines réussites éclatantes. Quand on se focalise sur les individus ou les petits groupes de personnes, force est de constater le ressort, l’énergie, les idées, les envies et les révoltes ! C’est ainsi que la fédération observe localement une étonnante capacité à inventer, à se soucier d’autrui, à faire corps pour le bien commun, à se mobiliser dans la joie, à espérer, à refuser. C’est ici que prend corps toute la signification de notre espérance et le chemin que nous essayons de suivre : écarter un tant soit peu les oiseaux de mauvais augure, mettre en œuvre les outils riches, ingénieux et puissants qui sont en notre possession tels notre empathie, notre intelligence et nos richesses. Nos actions, celles de nos structures et celles des hommes qui y travaillent, cherchent à discerner le vrai sens de l’action et, surtout, les effets vers son destinataire final, l’homme fragilisé. Les exemples fourmillent de projets lumineux, à cent lieux des perspectives mortifères ressassées à l’envi par nos chaines d’information en continu.
Et si nous proposions, à travers le témoignage de nos actions, que l’espérance soit un antidote puissant à la déprime ambiante ? En nous souhaitant à tous un très heureux Noël !
Jean Fontanieu
Secrétaire général