03.07.2020
Lutte contre les exclusions
Le 10 juillet marque la fin de l’état d’urgence sanitaire et, avec elle, la fermeture des hébergements « hivernaux », l’arrêt des mises à l’abri sanitaires et la reprise des expulsions. Pour les 39 associations du Collectif des Associations Unies, cette date ne doit pas signifier la fin de l’aide apportée aux milliers de personnes sans-abri et mal-logées, pour qui les problèmes ne s’arrêteront pas le 11 juillet.
Les mesures déployées par les acteurs de la solidarité avec les services de l’Etat pendant la crise sanitaire, ont marqué une avancée importante dans la protection des plus vulnérables. 20 000 places d’hébergement dont 12 000 à l’hôtel ont été ouvertes, 14 000 places hivernales ont été maintenues, des centres de desserrement Covid-19 ont ouvert, des points d’eau dans certains bidonvilles ont été installés, des chèques service ont été distribués, la trêve des expulsions a été prolongée... Au-delà d’un répit pour les personnes, cette mobilisation a montré qu’avec des moyens, des solutions étaient possibles pour les personnes sans-abris et mal-logées !
Pourtant, ces efforts sont à nouveau circonscrits dans le temps et les associations du Collectif sont déjà les témoins d’un « après » inquiétant sur certains territoires. Depuis le déconfinement, nous assistons à la fermeture anticipée de centres d’hébergement et d’hôtels mobilisés pendant la crise, qui avaient permis de voir baisser les appels au 115 de 70%.