Eléments de la politique d'accueil de l'étranger de la FEP
Forte de son identité et de son éthique protestante et s’appuyant sur sa charte, la FEP affirme avec conviction la politique d’accueil de l’étranger qu’elle appelle de ses vœux.
Extrait de sa charte:
« Les membres de la Fédération de l’Entraide Protestante unissent leurs efforts pour rendre concrète et immédiate la solidarité, (mettre) en œuvre des actions diverses pour soulager les souffrances physiques et morales, accueillir et accompagner les personnes en situation de détresse (...) Au-delà de cette aide nécessaire, ils s’attachent à discerner et à nommer les causes des souffrances et de la pauvreté. Leur objectif est de mobiliser les femmes et les hommes dans une commune prise de conscience des souffrances et des injustices qui défigurent »
La FEP se réfère aux grands principes issus des conventions juridiques internationales qui affirment notamment: « devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays »[1]. Elle rappelle la possibilité pour chacun de vivre dignement dans un pays de refuge et réclame le respect absolu des droits de l'enfant.
La FEP demande aux autorités françaises le respect de ces grands principes, pour lesquels la France s’est engagée juridiquement en signant et paraphant ces conventions internationales.
La FEP défend et soutient que la présence de l’étranger est une opportunité et une chance pour notre pays.
En conséquence, la FEP déclare :
- Encourager ses membres ainsi que les collectifs bénévoles à accueillir ou héberger des étrangers sans toit, par des actions solidaires, tel l’hébergement citoyen.
- Participer à l’effort des autorités pour l’accueil des étrangers, tout en rappelant qu’elles doivent assumer pleinement, et sans s’en désengager, leurs obligations d’accueil prévues par les textes.
- Réclamer une révision du droit au travail pour les étrangers restaurant la dignité et l’autonomie des personnes, et permettant d’enrayer le travail illégal et l’exploitation des personnes.
- Demander la régularisation de tous les étrangers à droits incomplets, présents depuis cinq années sur le territoire national.
- Réclamer une prise en charge digne et humaine pour les mineurs étrangers non accompagnés (MNA) ; elle encourage ses membres à accueillir les enfants qui ne sont pas pris en charge par les conseils départementaux.
- Demander à l'Etat français:
- D’apporter, dans les plus brefs délais et en concertation avec les pays composant l'Union Européenne, une réponse commune en matière migratoire et, pour le moins, permettre l'accueil des réfugiés;
- D’appeler à ce que cette politique européenne applique les obligations de secours, d’assistance et d’accueil des personnes en détresse ;
- D’organiser un débat national sur les migrations pour établir différents statuts légalement adaptés aux situations des personnes présentes sur le territoire national.
La FEP reste convaincue que seul contribue à la paix sociale un accueil digne et respectueux des personnes, de leur histoire et de leurs droits, accompagné d’un accès à la langue, à l'éducation et à la formation, faisant ainsi tomber les barrières de l’exclusion, de la peur et de la haine.
[1] (Article 14 déclaration universelle des droits de l'homme)
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