17.03.2014
Accueil de l’étranger
Enfance – Jeunesse
Handicap
Lutte contre les exclusions
Personnes âgées
Santé
Les situations de crise vécues par les membres d’une famille nécessitent l’intervention d’une myriade de professionnels qui ont du mal à se coordonner et qui souffrent de plus en plus d’épuisement face à l’ampleur de la tâche. Remettre la famille au centre peut aider à refonder notre accompagnement des jeunes en rupture.
Dans le cadre de la protection de l’enfance, valoriser le rôle potentiellement positif des membres de la famille est une nouvelle approche issue de la clinique de la concertation, née dans les camps de réfugiés de l’ex-Yougoslavie dans les années 90.
Le Dr Lemaire, qui en est à l’origine, est venu en 2011 à la maison d’enfants à caractère social (MECS) de la Communauté Coste à Nîmes pour nous aider à travailler dans cette voie.
Valoriser ce qui fonctionne
La spécificité de cette approche est de partir du principe que dans toute situation, aussi dégradée soit-elle, il existe des ressources, même résiduelles, qui peuvent servir d’appui pour développer une confiance entre les membres d’un réseau activé par une famille et un enfant. Réunir ce réseau au nom de ceux qui en sont à l’origine (c’est à dire les membres des familles), c’est leur redonner la place qui est la leur, celle de « convocateur » de services différents. Considérés comme des convocateurs, et non uniquement comme des perturbateurs, les membres des familles s’associent plus facilement à toute dynamique de travail. Cependant, certaines règles doivent être respectées, comme le fait d’être vigilant quant à la vitesse d’exposition de ces personnes et de leurs défaillances. Cette culture de la vigilance leur permettra de faire l’expérience de notre respect pour leur situation.
Or, nous avions peut-être perdu cette retenue en nous focalisant sur ce qui ne fonctionne pas dans la cellule familiale plutôt que d’être attentifs à ce qui fonctionne.
David Payan
Directeur de la Maison d'Enfants à Caractère Social (MECS) de la Communauté Coste
Source : Grâce à la crise, refonder l'action, Proteste n°137, mars 2014